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5 décembre 2011

Compte-rendu de notre rencontre sur les enjeux des élections 2012

 

 

elections

 

 

Jeudi 3 novembre dernier, nous recevions Michel Noblecourt, journaliste et éditorialiste au journal Le Monde dans le cadre de nos "rencontres d'actualité".

Son thème  : les élections présidentielle et législatives de 2012 en France, enjeux de société et enjeux internationaux.

 

Sur ce lien, le  compte-rendu de cette soirée : PAVCRNoblecourt3Nov2011

 

Et ci-après, celui-ci pour une lecture directe à partir du blog :

 Nous étions 29 participants

L’apport a porté sur les élections présidentielles et législatives ; avec un large « brossage » historique depuis 1965 où pour la première fois, le président a été élu au suffrage universel (loi de 1962) ; « la rencontre d’un homme et d’un peuple ». Depuis 1965, auront eu lieu 9 élections présidentielles.

1° Jamais une élection présidentielle aura lieu dans une telle situation de crise totale ; pour l’instant, le problème de la dette publique rythme la campagne comme si c’était le seul problème.

Alors que la crise est financière : avec l’arrivée des agences de notation qui donnent l’impression de se substituer aux gouvernements. Economique : la croissance est en panne ; et en Europe une récession importante. Sociale : avec une société de plus en plus fracturée et son cortège de chômage, pauvreté, précarité… etc. Européennne : avec une situation qui évolue d’heure en heure et une crise qui menace l’euro ; ce gouvernement à trois têtes ( 1 - Herman Van Rompuy, Président du Conseil Européen = les chefs d’état, 2 - Une présidence tournante – tous les 6 mois – celle du Président du Conseil de l’Union Européenne, actuellement c’est la Pologne jusqu’à fin 2011, puis début 2012, le Danemark et Chypre, fin 2012, etc… 3 – José Manuel Barrosso ; président de la Commission Européenne) est complètement en panne. Et les gouvernements de chaque pays ont tendance à se replier sur eux-mêmes avec comme conséquence le populisme qui gagne du terrain. Politique : avec un baromètre de décembre 2011 qui montre une défiance accrue vis-à-vis des politiques (39% une méfiance, 22% un dégoût, 1% le respect ; par ailleurs 69% des sondés considèrent que les hommes politiques sont corrompus -+5% par rapport à décembre 2010- et 83% qu’ils ne se préoccupent pas ou peu des problèmes des français). Ce même sondage révèle qu’aujourd’hui 27% voteraient à gauche, 21% à droite et 52% ne savent pas.

2° En parallèle, les primaires PS qui viennent d’avoir lieu relance l’intérêt pour la politique. Ces primaires ont été une innovation majeure dans le paysage politique ; et la droite dit même vouloir en organiser pour les élections ultérieures.

3° Si nous regardons les différentes élections présidentielles depuis 1965 et le nombre de candidats :

En 1965, époque moins médiatisée, 6 candidats en lice avec le Général de Gaulle en ballotage au premier tour.

En 1969, 7 candidats. Pompidou élu mais décédé avant la fin de son mandat.

En 1974, 12 candidats. Giscard élu.

En 1981, 10 candidats. Mitterand élu.

En 1988, 9 candidats, Mitterrand réélu.

En 1995, 9 candidats.

En 2002, 16 candidats. Chirac élu ; avec Chirac/Le Pen au second tour !!!

En 2007, 12 candidats, Sarko élu.

On se rappelle qu’il faut que chaque futur candidat obtienne 500 parrainages d’élus pour pouvoir se présenter ; cela pour limiter le nombre de candidatures fantaisistes. De plus c’est mieux d’avoir un parti derrière soi qui sait faire campagne et qui procure un financement.

En 2012, où en sommes-nous le 3 novembre ? 8 candidats officiellement déclarés ; et on s’attend à en avoir 13.

4° Une autre donnée : le président de la République a aujourd’hui une marge de manœuvres très réduite. Même si Sarko a semblé agir sur tout durant 5 ans, un président de la République est loin d’avoir tous les pouvoirs des présidents du début de la 5ième république. Il faut bien prendre conscience que l’Europe et les collectivités territoriales ont maintenant d’énormes pouvoirs.

-60% des lois nationales sont une transposition de lois européennes. Des lois européennes sont édictées dans tous les domaines (politique sociale, PAC, politique monétaire, justice, police, immigration, recherche, enseignement…. etc) ; dont beaucoup de textes techniques. Mais, 90% des financements demeurent nationaux ! Beaucoup de compétences sont partagées entre l’Europe et l’Etat français. Désormais, même les projets de finances des états européens devraient être examinés par la cour européenne ; avec la pression de plus en plus forte de la «  règle d’or » (présentation de budgets en équilibre).

-A l’autre bout, les collectivités territoriales dont les compétences ont été accrues ; en 2009, à leur niveau, 21% de dépenses publiques, 66% d’investissements publics !

5° Le président doit aussi tenir compte du Parlement. En 2008, révision constitutionnelle qui tend à accroître le pouvoir d’initiative du Parlement ; de fait, plus de pouvoirs aux parlementaires de la droite.

En 2000, Jospin a instauré le quinquennat. Et il a par ailleurs inversé le calendrier électoral : les présidentielles avant les législatives ; le but était d’éviter dissolution du Parlement et cohabitation.

Le Parlement fait la loi ; mais grave problème de la très mauvaise application de nombreuses lois votées car souvent les décrets y afférents ne sont pas publiés : en 2009, publications de 59 lois dont 35 prévoyaient des décrets ; seulement 20% de pris.

En 2012, le Président sera élu. Mais lequel ? Dans un paysage nouveau :

-avec un Sénat à gauche (depuis septembre 2011).

- avec une Assemblée Nationale qui devrait avoir une majorité de gauche : une observation de toutes les élections depuis 2007 a été conduite sur les 577 circonscriptions électorales existantes. Il est noté que la gauche a une réserve de 190 sièges d’ores et déjà ; qu’elle est largement en mesure d’en gagner 85 et qu’elle est en situation favorable dans 63 circonscriptions. Ce qui fait environ 300 sièges chiffre supérieur à  la majorité absolue qui est de 289.

  

La soirée s’est poursuivie par un débat et de nombreuses questions portant sur les agences de notation, l’hyper financiarisation de la société actuelle, la position des différents courants politiques par rapport au fédéralisme européen ; au niveau Europe, la tête bi-céphale France/Allemagne ne fait-elle pas la pluie et le beau temps ? les relations actuelles entre le Président et les partenaires sociaux ; le désintérêt ou pas des jeunes par rapport aux élections ; le vote obligatoire ? Le vote populiste de droite (FN) ? Les jeunes et L’Europe ; construction d’une véritable Europe économique, de paix et solidaire ?   

 

 

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